LA VIE POLITIQUE SOUS LES 2 SEPTENNATS DE MITTERRAND (1981-1988-1995)

Cette période est marquée par la rupture de 1981 qui voit l’arrivée d’un pdt de gauche le socialiste Mitterrand, mais sous ses 2 septennats (14 ans !), il y aura 2 cohabitations avec des 1° ministres de droite (Chirac en 1986 puis Balladur en 1993).

 MITERRAND (1981/1988 et 1988/1995)

A. Le premier septennat marque dans certains domaines de réels changements de 1981 à 1982 :

Après avoir dissous la précédente assemblée de droit Mitterrand obtient une large majorité de députés socialistes et il confie le rôle de 1° ministre à un fidèle P Mauroy qui fait entrer 4 ministres communistes dans son gouvernement (le PC était dans l’opposition depuis 1947 !) et il y a des mesures pour répondre au programme de « changer la vie »

1)Changement sociétaux : abolition de la peine de mort (loi Badinter) ; autorisation de radios et de télévisons « libres » non dépendantes du pouvoir ; remboursement de l’IVG et surtout des mesures sociales de gauche keynésianisme : retraite à 60 ans, semaine de travail de 39 h (pour réduire le chômage ?), 5° semaine de congés payés, doits des salariés dans les entreprises et aussi la décentralisation qui donne des pouvoirs importants aux régions (voir le cours sur la Réunion)Pour l’économie c’est une politique de relance inspirée Keynes : augmentation des bas salaires, nationalisations importantes (avec indemnisations) dans la banque et l’industrie: ainsi l’Etat jouera un rôle déterminant dans l’économie pour sortir de la crise, mais très vite les importations augmentent, l’inflation aussi sans que le chômage ne baisse.

2) Donc dès 1982, le tournant de la rigueur économique s’impose (frein aux salaires) créant des déceptions chez les gens de gauche dont une partie va voter pour l’extrême droite qui fait sa réapparition dans le paysage politique (Jean marie Le Pen) et le remplacement de Mauroy par un jeune 1° ministre Laurent Fabius ne change rien : la gauche perd les élections législatives de 1986 et pour la 1° fois de la V° République la cohabitation s’installe avec J Chirac comme 1° ministre.

3) Chirac et la droite 1986/1988 Celui-ci va faire une politique libérale qui prend le contre-pied de la politique précédente : dénationalisations, (privatisations qui sont ralenties par le krach boursier de 1987), rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes…politique de rigueur pour les salaires, mais le chômage ne baisse pas et la France connaît des attentats terroristes et il y a des troubles en Nouvelle Calédonie où les Kanaks demandent l’indépendance. Mr Chirac qui se présente ne sera pas élu contre Mitterrand au deuxième tour car beaucoup de mécontents ont voté pour JM Le Pen qui fait plus de 15% des voix !

B. Le deuxième septennat

1) Après avoir dissous l’assemblée Mitterrand n’a pas une large majorité et il fait appel à un socialiste qu’il n’aime pas beaucoup Michel Rocard. Celui-ci crée le RMI pour venir en aide à ceux qui ne trouvent pas d’emploi et la CSG impôt qui touche tous les revenus donc plus juste socialement, mais le chômage ne baisse pas et Mitterrand obtient la démission de Rocard qu’il remplace par une femme :

2) Edith Cresson qui sera la 1° femme premier ministre de l’histoire de France. Elle ne restera à peine un an (1991/1992) au pouvoir attaquée par la classe politique « machiste » et impopulaire car elle ne parvient pas à rétablir la situation. Elle est remplacée par P Bérégovoy mais le climat politique se dégrade à couses des affaires de corruption qui touchent le pouvoir, l’insécurité qui augmente : l’extrême droite en profite mais aussi les écologistes qui recueillent un parti des déçus du PS

3) 1995 victoire de la droite aux législatives, nouvelle cohabitation mais Chirac ne veux pas être premier ministre (il se réserve pour la présidentielle dans 2 ans) et c’es Edouard Balladur qui devient 1° ministre. Celui-ci reprend un politique libérale, privatisations, allongement de la durée de cotisation pour les retraites du privé, mais le chômage ne baisse pas. Mitterrand s’occupe de la politique étrangère (participation française à la guerre du golfe en 1991 avec l’ONU) et surtout de la politique européenne en soumettant au référendum le traité de Maastricht qui approfondit l’intégration européenne mais il n’y a qu’une courte majorité de oui (septembre 1992)

.La fin du second septennat est marqué par la maladie de Mitterrand et par la lutte pour la présidentielle entre les 2 héritiers du mouvement gaulliste : E Balladur (1° ministre) et J. Chirac qui n’a pas renoncé malgré de mauvais sondages. Finalement Chirac devance Balladur et est opposé au 2° tour à Lionel Jospin (ps) et Chirac est élu avec plus de 52%