LA MONDIALISATION remises en cause et autre logiques

Publié le par jp guillerot

 

Intro : la mondialisation dont nous venons d’étudier, les manifestations, les pôles et les acteurs produit à la fois de l’homogénéisation et de la différenciation (ex certains états sortent du sous-développement alors que d’autres y restent). Elle est mise en accusation par les alter mondialistes pour qui elle ne profiterait qu’aux pays riches et aux multinationales, et serait responsable de désordres écologiques sans précédent. Nous devons nous interroger sur un bilan de celle-ci, puis voir comment de nous elles logiques (régionalisation, développement durable…) se mettent en place, tout en s’interrogeant sur la question de savoir si elle conduit à une uniformisation

culturelle du monde

I.Bilan et contestation

A.Quel bilan ?

Le monde actuel compte 6,3 milliards d’hommes contre 4 milliards il y a trente ans. La chute du système communiste en 1990 en URSS a mis fin à un autre type organisation économique du monde (le socialisme) et même si la chine est dirigée par un parti communiste, sa logique économique est celle du capitalisme, appelé libéralisme qui triomphe partout.

Il est indéniable que contrairement à ce que l’on entend souvent la situation à l’échelle mondiale s’est considérablement améliorée depuis 50 ans : l’espérance de vie augmente partout (sauf en Russie), la fécondité diminue, les taux d’analphabétisme des adultes et en particulier des filles diminuent et globalement on arrives à nourrir la population même si 800 millions souffrent de sous nutrition. De plus des pays qui étaient pauvres, sont aujourd’hui de pays riches comme La Corée du Sud, Taiwan, Singapour, les deux géants avec pus d’un milliard d’hommes chacun la Chine et l’Inde sortent rapidement du sous-développement (Chine devient l’atelier du monde ex jouets 80%) et beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, du Moyen orient sont en développement.

Mais bien sûr tout ne va pas bien : 1 homme sur 6 a moins d’un dollar par jour, l’accès ç l’eau potable est inexistant pour 1 homme sur 3 ; la destruction de l’environnement à l’échelle de la planète est considérables et le réchauffement climatique est là. La pauvreté se retrouve à différentes échelles par exemple dans les pays riches on considère qu’il y a plus de 130 millions de pauvres. De plus les inégalités ont augmenté et cela à toutes les échelles : différence entre les pays les plus riches et les plus pauvres et à l’intérieur d’un pays entre les plus pauvres et les plus riches dont les revenus augmentent de manière insolente en particulier grâce à la mondialisation financière (spéculation). Ainsi certains contestent cette mondialisation qui ne ferait que renforcer les inégalités !

B.Les « altermondialistes contestent la « mondialisation libérale »

Dès les années 90 la contestation de la mondialisation par des groupes de la société civile d’abord dans les pays riches puis dans les pays en développement apparaît.

Des forums sociaux mondiaux apparaissant (FSM) en 2001 à Porto allègre (

Brésil) puis Bombay….Il s’agit d’associations (ATTAC en France par ex) qui contestent la logique capitaliste (libérale) et pour qui les réunions des plus riches G8, forum de Davos, le FMI et l’OMC sont responsables de l’organisation du monde au profit des pays les plus riches et des multinationales qui exploitent les plus pauvres et pillent les richesses de la planète. Elles disent « faire entendre la voix des sans voix » et proposent une alternative à la mondialisation libérale fondée sur le respect de l’environnement, la solidarité avec le sud, en annulant les dettes, en achetant plus cher leur produits et en facilitant l’accès aux plus pauvres des innovations thérapeutiques (tri thérapies pour le sida en Afrique) et veulent taxer les immenses profits nés de la spéculation financière.

Le débat est lancé mais ‘il est vain d’empêcher la mondialisation qui est un phénomène inéluctable , il est peut-être possible d’en limiter les aspects les plus négatifs pour les plus démunis. Par contre on constate que de nouvelles logiques apparaissent.

II.De nouvelles logiques

On constate que des regroupements régionaux entre états à vocation économique s’organisent et que la question d’un développement selon un autre logique (le développement durable ) est à l’honneur

A.Les nouvelles solidarités régionales

1.Les états sont de plus en plus contestés :

 

Au niveau externe, les firmes multinationales, les flux de capitaux, les mafias ignorent de plus en plus les frontières. Au niveau interne, l’Etat nation apparaît en crise face à des revendications régionalistes qui veulent l’autonomie voir l’indépendance (Basques et Catalans en Espagne, Corse en France (Flamands en Belgique..). Ainsi l’Etat qui autrefois était tout puissant semble parfois impuissant à l’heure de la mondialisation même si son rôle est loin d’être négligeable : redistribution entre les citoyens, aménagement du territoire, création de zones franches pour attirer les multinationales. De plus l’appartenance nationale reste vivace comme on peut le constater au niveau sportif. Pourtant la tendance est pour les Etats à l’intégration dans des ensembles économiques régionaux.

2.L’essor des organisations économiques régionales

Si globalement le commerce mondial s’effectue principalement entre les pôles de la triade, on constate que l’idée selon laquelle les états doivent sunir avec leurs voisins dans des zones économiques de libre échange fait d’énormes progrès suite à la réussite de l’Union européenne. Celle-ci avec 25 Etats constitue la forme d’intégration la plus poussée, puisque c’est à la fois une union douanière (libre échange entre les pays plus tarif extérieur commun) et une organisation qui a des politiques communes (agriculture…) et dans laquelle les Etats ont abandonné une part de souveraineté : BCE et monnaie unique pour certains Etats.

En Amérique du nord :lALENA traité de libre échange nord-américain (EU , C, M), réduit les barrières douanières comme en Amérique latine le Mercosur (marché commun des pays du sud)avec le brésil comme moteur et le Pacte andin. En Asie c’est lANSEA (asso nations sud-est asiatique) qui au départ avec une fonction regroupe la plupart des politique mais qui joue un rôle de plus en plus écomomique. Il existe même lAPEC qui vise à faciliter les échanges de tous les pays bordiers du Pacifique ! La CEI pays de l’ex-URSS, et en Afrique on trouve lUMA (Union du Maghreb Arabe) et la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique de l’ouest : la CEDAO). Plus proche de nous il existe lUnion douanière de lAfrique australe et la Commission de locéan indien (COI) ou la Réunion représente la France.

Cette libéralisation des échanges entre pays voisins pose parfois des problèmes avec l’OMC dont les règles visent à faire baisser les droits de douanes entre tous les pays du monde !

B.La question du « développement durable »

La nécessité de prendre en compte la question de l’environnement (réchauffement climatique par ex) constitue une autre occasion de contester le fonctionnement d’un capitalisme sans frontière qui gaspille les ressources pour un profit de court terme.
Cette question se situe bien évidemment à l’échelle mondiale car les pollutions se moquent des frontières. C’est dans les années 70 que certains ont alerté l’opinion sur les dangers d’une croissance qui gaspille les ressources pour les générations futures et ensuite on a défini le développement durable comme étant un « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Mais au-delà des beaux discours il est bien difficile de mettre en place des politiques communes à l’échelle planétaires comme le montre la non ratification en 2001 du protocole de Kyoto ( par les deux états qui polluent le plus : les EU et la Russie en effet les intérêts des Etats divergent et aujourd’hui, la Chine et l’Inde ne veulent pas accepter des restrictions qui limiteraient leur croissance. Donc c’est souvent au niveau national ou de l’UE que des décisions sont prises mais cela est insuffisant.

De même pour réduire l’écart entre les riches et les pauvres des associations militent pour un commerce plus équitable : vendre plus cher dans un pays riche des produits (café, chocolat…) réalisés en garantissant un revenu minimal aux producteurs des pays pauvres.

Mais la mondialisation est aussi contestée dans ces aspects culturels :elle imposerait le triomphe de la civilisation occidentale sur les autres .

III.Vers le « choc des civilisations «  ou l’uniformisation culturelle du monde ? voir cours

Conclusion : La puissance de la mondialisation qui met en relation dans tous les domaines la plupart des espaces mondiaux a accéléré la croissance de certains pays et globalement des progrès humains ont été accomplis mais elle a aussi saccagé des « cultures humaines « plus faibles et surtout, sa logique de profit à court terme risque de mettre en péril la planète. Il est donc de plus en plus nécessaire d’établir des mécanismes à l’échelle mondiale pour promouvoir les plus pauvres et réduire les destructions sur l’environnement : c’est la responsabilité écrasante des hommes du XXI° siècle.

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